A la fin du 10e siècle, Saint-Etienne n'est encore qu'une chapelle située en plein milieu d'une vigne, à ce moment encore propriété de l'abbaye de Gorze.
L'arrivée des premiers ducs de Lorraine, avoués à l'abbaye de Saint-Pierre-aux-Nonnains, freina l'élan gorzien en aval du Rupt de Mad, bien que les alentours du petit sanctuaire fussent progressivement aménagés. Avant le 10e siècle, des serfs, des convers et quelques clercs furent installés dans ce qui devint l'aître fortifié après l'An Mil.
Dans les siècles suivants, trois autres abbayes acquirent de nouveaux biens à Arnaville : Saint-Pierre-aux-Nonnains, Saint-Vanne de Verdun et Sainte-Marie-aux-Bois, création ducale proche de Prény.
L'arrivée de leurs personnels a créé la spécificité d'Arnaville. La façade de la tour-clocher fortifiée était alors encore dissimulée derrière l'aile gauche du "fer à cheval". En 1749, l'aître comportait encore ses deux ailes; celle de droite était très large et finissait à son extrémité par se confondre avec le village. Sur les plans de 1821, l'aile droite à totalement disparu.
De forme carrée, la tour romane atteint 7 mètres d'épaisseur de mur. L'entrée, aujourd'hui au rez-de-chaussée, se faisait autrefois plus haut, comme pour un donjon. Dans le secteur correspondant à ce que fut l'aile droite de l'aître, on ne trouve aujourd'hui plus rien. L'aile gauche a conservé son cachet médiéval : face à l'entrée de l'église, se dressent deux maisons médiévales.