Les enjeux liés à la présence d'un des plus beaux vignobles du secteur firent des envieux à l'époque carolingienne. Il fut décidé à la cour messine de donner la villa à Saint-Pierre-aux-Nonnains.
au départ propriété privée, Bayoncourt est devenu Bayonville lorsque le ban fut donné au clergé. Saint-Gorgon de Gorze conserva des biens dans le finage, et la nomination d'un duc de Haute-Lorraine à la fin du Xème siècle se traduisit par 'amputation d'un "beau morceau" de vignoble local au profit des moines de l'abbaye belge d'Orval. Et, une fois que le duc, avoué de Saint-Pierre-aux-Nonnains, eut fait construire sur des terres de cette abbaye sa forteresse de Prény, une partie du village en dépendit directement.
Cette complexité de propriété fait de l'aître Saint-Julien un cas particulier du Val de Mad. Au Moyen-Age classique, l'aître a pris la forme du modèle madin, mais avec l'originalité d'avoir, à l'extrémité de l'aile droite, une maison seigneuriale que la tradition locale qualifia de "château à trois tours". L'habitat s'est d'abord construit autour de la vigne, puis de l'aître.
Autour de l'église, si le cimetière latéral a disparu, les maisons et maisonnettes sont encore là sur plus de la moitié du "fer à cheval". En 1826, la tour-clocher était encore équipée d'un hourd, supprimé ensuite car délabré et remplacé par l'"étage du beffroi" couvert d'ardoise.
Les plus puissants contreforts que possède toujours l'église attestent qu'elle n'a pas connu au XVIIIème siècle de réaménagements importants. Le maître-autel actuel supporte un tabernacle remarquable qui date des premières années du XVIIIème siècle.